Le 13 septembre dernier, le gouvernement suisse introduisait l’obligation de présenter un certificat Covid pour accéder à certains lieux publics, entraînant ainsi une perte économique pour de nombreux établissements (plus de 4 sur 5 affirment avoir subi une baisse du chiffre d’affaires suite à l’extension du certificat obligatoire, et près de la moitié des entreprises évaluent la chute de leurs recettes à plus de 30%), mais surtout un clivage inquiétant de notre société. Il n’est presque plus possible aujourd’hui d’aborder le sujet du virus sans se faire traiter de moutons si l’on est vacciné, de complotiste si on ne l’est pas, de dictateur pour qui est favorable à la campagne de vaccination ou d’égoïste pour qui s’y oppose… Nous sommes passés, semble-t-il, d’une crise sanitaire à une crise sociétale majeure.
Et s’il nous était simplement possible de (osons encore ce mot) « choisir » pour soi-même et de respecter le choix d’autrui pour lui-même ?
C’est ce à quoi appellent les partisans du non à la loi Covid le 28 novembre prochain. Pour rappel, voter non le 28 novembre ne remet pas en question la loi acceptée par le peuple le 13 juin dernier. Cette loi a été acceptée, et seules ses modifications plus récentes, comme c’est le cas du certificat Covid, sont l’objet de la prochaine votation populaire. L’occasion est donc bien réelle de trouver l’équilibre entre le maintien d’une loi permettant au gouvernement de gérer la situation sanitaire actuelle, tout en refusant ses excès qui discriminent une partie de notre population depuis deux mois.
Excluez ces pauvres que nous ne saurions voir !
Car non, rendre le certificat obligatoire dans certains lieux alors que les tests sont payants et les vaccins gratuits, ce n’est pas « laisser le choix ». Et une fois de plus, ce sont aux plus pauvres de notre société que nous ne donnons pas le choix. Ceux qui n’ont pas les moyens de payer 50.- de test à chaque sortie ou à chaque voyage se retrouvent face à l’obligation de se faire vacciner, ou de se faire exclure. Ce sont eux et leur liberté qu’il s’agit de protéger le 28 novembre ; ne signons pas un chèque en blanc à la discrimination des plus pauvres, et ce jusqu’en 2031.
C’est l’union de notre société, le respect d’autrui, de ses doutes, craintes, changements d’avis, choix qu’il faut sauvegarder envers et contre tout. Car il ne peut y avoir de solidarité là où il y a discrimination ; l’ennemi, ce n’est pas l’autre ni ses choix, mais bien le virus et c’est contre lui qu’il faut agir. Engageons-nous résolument dans une démarche solidaire de gestion de l’épidémie qui ne discrimine personne en votant NON à la loi Covid le 28 novembre prochain.
Pour l’UDC Vallée de Joux
Le comité